11 juin 2023
Fête Dieu
FETE DIEU, FETE DU CORPS ET DU SANG DU CHRIST, FETE DU SAINT SACREMENT, DE L’EUCHARISTIE ! LA SAINTE MESSE
Aujourd’hui comme du temps de Jésus Christ les hommes ont faim de nourriture, mais aussi de la parole de Dieu ! De quoi avons-nous faim et soif.
C’est à ces questions que la liturgie de ce dimanche essaie de répondre. Jésus est un grand pédagogue qui sait expliquer de grandes choses, compliquées et profondes par des réalités quotidiennes, et images pour faciliter notre compréhension. Jésus connaît bien ce qui est important à la vie de l’homme et toutes les soifs et faims qui en découlent ! Faim d’amour : être aimé et aimer, faim de reconnaissance, de justice, de bonheur, de dignité, de liberté et de Paix. Faim de trouver un emploi durable et stable, bref faim et soif de trouver un sens à sa vie ! Tout à l’heure nous allons nous approcher de la table du Seigneur, il va se donner en nourriture, nous redisant qu’il n’ya pas de plus grande preuve d’amour que de donner sa vie pour ceux que l’on aime ! Jésus se donne à nous et constitue ainsi la lumière qui éclaire nos vies. Refusons de nous lamenter, de ne voir que ce qui ne va pas. L’Espérance ne nous ferme pas les yeux sur les ombres, les nuages, les épreuves vécues par nos contemporains, mais sachons regarder tout ce qui est signe de Paix, de justice et de liberté, de solidarité et de bienveillance. Le souffle de Dieu est répandu sur le monde et ceux qui l’habitent, soyons à la recherche des raisons de croire ce qu’il y a de meilleur en toute personne et demeurons optimistes. Chers frères et sœurs, la messe, nous la vivons avec les trois temps de la conjugaison : le passé, le présent et le futur. Si nous vivons la messe de cette façon ; en nous souvenant de l’agir de Dieu, en actualisant son souvenir, son mystère d’amour, en espérant toujours sa venue, la messe ne sera pas une parenthèse dans notre semaine, mais un événement qui nous fait rencontrer le Seigneur qui est venu, qui vient et qui viendra. Le voici le pain des anges, il est le pain de l’homme en route, le vrai pain des enfants de Dieu, qu’on ne peut jeter aux chiens ! D’avance il fut annoncé, par Isaac en sacrifice, par l’agneau pascal immolé, par la manne de nos pères. O bon pasteur, notre vrai pain, Jésus aie pitié de nous, Nourris nous et protège-nous. Fais nous voir les biens éternels, dans la terre des vivants. Jésus se fait nourriture pour que vivent ceux qui le mangeront. Accueillir le pain de Vie, c’est accueillir le don de Dieu, c’est accueillir Dieu lui-même ! A travers cet évangile de la fête du saint Sacrement, du corps et du sang du Christ Dieu nous adresse plusieurs appels : Célébrer chaque dimanche le repas du Seigneur, c’est entrer, jour après jour, dans la l’esprit de son amour : faire mourir en nous ce qui nous empêche de partager et d’aimer. Comment partageons nous avec les autres ? Nous n’avons pas grande chose dirions nous peut être ! L’essentiel n’est pas de donner beaucoup mais de partager, de donner soi-même, de vivre les uns pour les autres. Notre présence à l’Eucharistie aujourd’hui suppose que nous communions au Christ. Que nous l’assimilions pour nous laisser transformer en lui et participer à son amour. Que nous portions à nos frères et sœurs, dans le quartier, au travail...cette joie et cet amour que le Seigneur nous transmet à chaque messe ! « Seigneur, tu nous appelles à partager ce que nous avons : la joie de ceux qui nous entourent, l’amitié à ceux qu’on délaisse, des idées pour que personne ne s’ennuie, et l’entraide pour que personne ne souffre de la solitude et de l’oubli. En donnant, Seigneur, ce qu’on a, du fond du cœur, le bonheur sera multiplié parce que le partage habitera la terre ! »
Amen !
P. Urbain BITASSA |