Cinquième Semaine – Vendredi

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Jean lui dit : « Maître, nous avons vu quelqu’un

qui chassait les démons en ton nom

et nous avons cherché à l’en empêcher

parce qu’il ne nous suivait pas. »

Mais Jésus dit : « Ne l’empêchez pas,

car il n’y a personne qui fasse un miracle en mon nom

et puisse, aussitôt après, mal parler de moi.

Celui qui n’est pas contre nous est pour nous. »

Marc 9,38-41

 

 

Un homme agit au nom du Christ, et il le fait sans y être expressément

autorisé. Et voilà les disciples jaloux ! Il faut que Jésus leur explique :

L’appartenance d’un homme à Dieu et au Christ ne dépend pas de son appartenance

au  cercle organisé des disciples – de l’Eglise ; c’est le contraire qui est vrai : on n’est d’Eglise que quand on agit au

nom du Christ, en chassant de la vie des hommes tous les « mauvais esprits » qui les tiennent en esclavage : soif du

pouvoir et de l’argent, faim de vengeance et de revanche, désir de paraître au détriment des autres.

Certains chrétiens ont toujours quelque peine à admettre que ce qui touche à la libération des

hommes ne soit pas  leur domaine réservé – que la chasse aux démons de ce monde ne soit pas leur chasse gardée.

Que d’autres « qui ne nous suivent pas », qui ne croient pas comme nous, ont non seulement à dire quelque chose

sur Dieu, mais agissent en son nom, que le Royaume de Dieu est réellement plus grand que l’Eglise.

Personne ne peut s’autoriser du nom de Jésus pour défendre un quelconque privilège. Si « ceux

du dehors » exercent la justice et la charité aussi bien ou même mieux que les chrétiens, cela doit non seulement

les réjouir, mais éveiller en eux le repentir.

 

François ARNOLD
Pierre-Philippe BAYART
Robert RIBER
Charles SINGER
Fritz WESTPHAL