Quelqu’un dit à Jésus en chemin :
« Je te suivrai partout où tu iras. »
Luc 9,57
Quand apparaît la Lumière,
les ténèbres qui l’entourent en deviennent encore plus noires.
A ta naissance à Béthlehem,
déjà, Seigneur, il n’y avait pas de place pour toi
et c’est dans une étable que tu vins au monde.
Et voilà qu’à présent tu deviens un sans-abri,
un homme sans domicile fixe, éternel nomade sur les routes du monde.
C’est ainsi que tu annonces par ta vie même
que ce monde passe et que le Royaume de Dieu vient.
Mais nous, nous sommes installés dans des maisons confortables
dans des institutions, des traditions familiales et ecclésiales
qui sécurisent – mais qui figent aussi.
Vivre dans le provisoire.
Posséder maison, voitur, meubles,
sans refermer égoïstement la main sur nos biens,
mettre un frein à notre appétit de consommation et de jouissance
– en un mot : nager à contre courant de tout ce à quoi
la publicité et la mentalité dominante nous invitent,
c’est devenir, comme toi, Seigneur, un corps étranger dans la société.
Mais c’est à ce prix que nous pouvons devenir tes disciples,
pour accueillir en nous et parmi nous,
le Royaume de l’Amour, de la justice, du Partage qui vient.
IL NOUS FAUT
plus d’ouverture et de mobilité
pour ne pas rester enfermés dans le passé :
« Quiconque met la main à la charrue et regarde en arrière,
n’est pas fait pour le Royaume de Dieu. »
IL NOUS FAUT
plus d’esprit de partage
et de capacité au renoncement
pour ne pas sombrer dans le matérialisme
et dans le confort factice de notre société.
« Le Fils de l’Homme n’a pas où poser sa tête. »
IL NOUS FAUT
plus de liberté, d’indépendance d’esprit et
de cœur pour n’être pas prisonniers
de nos habitudes, de nos traditions et de nos rêves.
« Laisse les morts enterrer leurs morts ! »
Rayon de magasin
… hyper marché
Sans-abris gare de Rennes
Avec toi, nous irons au désert
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Reg – désert de pierres
François ARNOLD
Pierre-Philippe BAYART
Robert RIBER
Charles SINGER
Fritz WESTPHAL