Ce n’est qu’une belle légende
retenue d’ailleurs dans une des stations du chemin de croix.
Cette histoire de Véronique
essuyant de son voile le visage tuméfié, endolori
de ce condamné trainant sa croix au lieu du supplice
et trouvant ensuite, en merci,
imprimé sur son voile
le visage du Christ.
Mais comme toute légende
celle-ci aussi est lourde de signification.
Il n’y avait rien d’extraordinaire dans ce que fit Véronique
mais elle était la seule à le faire.
Des visages endoloris, défigurés,
abîmés, flétris, fatigués, rejetés,
nous en rencontrons tous les jours.
Pourquoi détournons-nous tant de fois notre regard ?
Serait-ce parce qu’il est plus agréable de regarder un joli minois ?
Ce n’est pas un visage miraculeusement imprimé sur un voile
que Jésus nous a laissé,
mais tous ces visages qui sont devenus « Siens »,
et aussi son Visage transfiguré qui s’y superpose.
Lorenzo Costa (1460 – 1535) – Sainte Véronique
Musée du Louvre, Département des Peintures
Sois bénie, sainte Véronique
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La transfiguration c’est à nous maintenant qu’elle incombe.
Avez-vous déjà vu un visage transfiguré par l’amour ?
C’est en notre pouvoir
et c’est la Résurrection qui commence.
François ARNOLD
Pierre-Philippe BAYART
Robert RIBER
Charles SINGER
Fritz WESTPHAL