Vendredi – Après les Cendres

« Est-ce là le jeûne qui me plaît ?

Est-ce là votre jour de pénitence ?

Courber la tête comme un roseau,

coucher sur le sac et la cendre,

appelles-tu cela un jeûne,

un jour bien accueilli

par le Seigneur ? » Isaïe 58,5

Jeûner, combien de fois nous l’a-t-on répété,

c’est manger moins, se priver,

faire des sacrifices,

diminuer les plaisirs quotidiens,

affliger le corps par un comportement ascétique.

On comprend que le Carême ait triste réputation !

Et si jeûner c’était donner ?

Donner le pain à celui qui a faim,

du vrai pain,

même s’il faut pour cela l’ôter de ma table ?

Donner l’accueil à celui qui est oublié,

tout le temps mis de côté

partout et par tous,

même s’il faut pour cela s’oublier soi-même ?

Donner la joie à celui qui connaît la tristesse,

qui pleure et qui est courbé,

même s’il faut pour cela sacrifier mon temps et ma tranquillité.

Donner la main à celui qui crie : justice

même s’il faut pour cela récolter soucis et ennuis

et prendre des coups.

Donner l’attention à celui qui est en détresse

et dans la misère et dans l’abandon et dans la saleté

même s’il faut pour cela sacrifier mon argent et mon apparence.

Mendicité

Mendiants d’espérence

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ET EN JEUNANT AINSI, ON SE CONVERTIT

PUISQU’ON SE TOURNE VERS DIEU

ET QU’ON APPREND A VIVRE A LA FAÇON DE DIEU

ET PUISQUE DIEU, DEPUIS TOUJOURS, JUSQU’A TOUJOURS

NE FAIT RIEN D’AUTRE QUE DONNER !