Semaine Sainte – Vendredi

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Féconde la souffrance ?
(Chemins de Pâques)

 

 

 Mannick, Jo Akepsimas – On attendait ce jour-là (Passion)

A cause de ses souffrances, il verra la lumière.
Isaïe 53,11

Retable d’Issenheim (Matthias Grünewald (réalisé entre 1512 et 1516)

« Jésus voyant sa mère et, se tenant près d’elle, le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton Fils. » Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Dès cette heure-là, le disciple l’accueillit chez lui. »

Jean 19, 26-27

La souffrance, qu’elle soit physique ou morale,
peut-elle favoriser ma croissance ?
Oui, répondra-t-on facilement, et de l’extérieur,
en alléguant la parabole du grain de blé
et des souffrances de l’enfantement.

Mais lorsque la souffrance me destructure complètement,
lorsque la douleur me taraude de toutes parts,
me laissant complètement anéanti,
quelle valeur auront ces paroles de consolation ?

Osons le dire : la souffrance en elle-même n’est pas féconde,
elle n’a pas de sens,
elle est porteuse de mort.
Elle ne peut devenir porteuse de vie plus grande
que lorsque, n’étant pas trop écrasé et laminé
par le poids de l’épreuve,
j’accepte de me laisser décaper par elle,
de tout ce qui n’est pas l’essentiel.

Alors elle me force à lâcher prise, à me donner entièrement,
à faire confiance totalement à l’autre et finalement à Dieu.
A dire, comme le Christ en croix :
« Entre tes mains, je remets tout ce qui me reste de moi. »

 

 

Le Christ en Croix
est le signe donné par Dieu
à notre désarroi et à notre espérance :
tout dépouillement
conduira à la grandeur
du matin de Pâques !

François ARNOLD – Pierre-Philippe BAYART
  Robert RIBER – Charles SINGER – Fritz WESTPHAL
                         Chemins de Pâques